Espace 36

A l’initiative de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) Nord Pas-de-Calais et du centre d’art contemporain Espace Croisé à Roubaix trois artistes ont réalisé, entre 2003 et 2004, un travail dans les villes du Nord Pas-de-Calais labellisées « Villes d’art et d’histoire » : Boulogne-sur-Mer, Cambrai, Roubaix et Saint-Omer. C’est par la photographie qu’Alain Bernardini, Serge Lhermitte et Régis Perray ont posé leur regard et offrent, à partir d’approches différentes, des images révélant leurs démarches et interrogations personnelles.

10 Juin - 8 juillet : Nils-Udo – Exposition des photographies du FRAC Nord-Pas de Calais

Nous avons invité NILS-UDO, artiste allemand de renommée internationale, à intervenir sur notre territoire afin de réaliser une création originale. Travaillant à l'échelle de la planète, NILS-UDO nous fera l'honneur d'une escale dans la région prochainement. Chaque déplacement de cet artiste est exceptionnel parce que rare et unique. Dans la perspective de ce moment tant attendu, nous organisons une exposition des œuvres de Nils-Udo du Frac Nord-Pas de Calais, avec l’aide de la Bibliothèque d’Agglomération de Saint-Omer.

En partenariat avec le Frac Nord-Pas de Calais et le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale / Avec le soutien du Conseil Régional du N-PdC, du Conseil Général Dpt du PdC, de la DRAC N-PdC de la Ville de St-Omer et de la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer. Merci à la Brasserie Audomaroise / Le Frac Nord Pas de Calais bénéficie du soutien du Ministère de la Culture (Drac), du Conseil Régional Nord Pas de Calais, de Dunkerque Grand Littoral/Communauté urbaine, de la Ville de Dunkerque et de Leclercq Art.

Nils-Udo

Né en 1937, à Lauf en Bavière, Allemagne / Vit à Prien, Allemagne

Après avoir pratiqué la peinture, qu'il abandonne très vite, Nils-Udo sort de son atelier en 1972 et commence ses travaux "in situ". Il intervient dans des lieux naturels, souvent des forêts, et réalise des environnements à partir des matériaux trouvés sur place. Il photographie ensuite sa réalisation. Son travail se situe à la frontière de la photographie, de la sculpture, et de l'installation. Sa démarche artistique se rapproche du Land art* par le lien qu'elle établit avec la nature, mais Nils-Udo se démarque de ce mouvement. En effet, il ne cherche pas à maîtriser et posséder la nature et n'a pas recourt à d'énormes moyens techniques comme ont pu le faire certains artistes du Land art. Nils-Udo veut "dessiner avec des fleurs. Peindre avec des nuages. Ecrire avec de l'eau." (propos de l'artiste*).

L'artiste complice avec la nature

Nils-Udo a le souhait de créer par et avec la nature, plutôt que de simplement la reproduire. Ses photographies sont souvent vides de toute présence humaine, mais la présence d'un individu est suggérée par l'intervention elle-même. Si son approche créatrice agit sur la nature de manière à en révéler de nouvelles facettes, Nils-Udo en est très respectueux. Ses interventions se fondent dans le paysage. Son passage est sans effet destructeur. L'artiste ne fait pas de discours écologiques, il veut simplement montrer la beauté mais aussi la fragilité de la nature. Il insuffle l'idée que la nature est quelque chose de précieux. Son intérêt ne repose pourtant pas uniquement sur la nature elle-même, ni sur le geste, mais sur l'échange, le dialogue que son geste fait naître entre l'humain et le naturel. Ses œuvres deviennent alors un intermédiaire entre l'homme et la nature.

Des œuvres éphémères et poétiques

Les œuvres de Nils-Udo sont généralement éphémères, elles évoluent en fonction des saisons, de la pluie, du vent… jusqu'à disparaître, puis être redécouvertes et disparaître à nouveau. Ces œuvres sont réalisées pour se transformer, s'épanouir, vieillir… Elles sont soumises aux lois de la nature. La nature est le reflet du cycle de la vie, représente l'énergie vitale, la force mais aussi la fragilité. Force et poésie émanent de ces images. Quelque chose de merveilleux se dégage de ses œuvres, comme si la nature avait un pouvoir d'enchantement. Dans un premier temps ses titres ont une dimension poétique et spirituelle : Au jardin du paradis, Autel de rivière… Mais plus tard, ils deviennent des descriptifs des éléments qui composent son installation.

La photographie comme témoin

Pour garder une trace de ses interventions, Nils-Udo photographie ses arrangements. D'abord en noir et blanc, puis vers les années 1990 il fait des clichés en couleurs. La photographie prend alors une autre dimension, elle n'est plus seulement le témoin mais devient la finalité de son intervention. La photographie immobilise un des instants de la vie de l'œuvre en même temps qu'un moment de la vie de la nature, elle fixe l'œuvre dans la postérité. Nils-Udo recherche la beauté plastique et visuelle, il accorde une très grande importance au format, au cadrage, à la perspective, à la lumière, et au mariage des couleurs. Il choisit le moment de photographier en fonction de ces éléments.

* Mouvement artistique de la fin des années 1960. Né en Amérique, il se développe en Europe dans les années 1970. Issues d'une conception minimaliste de la sculpture, les œuvres du Land art sont marquées par un retour à la nature et renouent avec la tradition romantique du paysage du XIX ème siècle. (Extraits de Dictionnaire de l'Art Moderne et Contemporain).

* in Nils Udo, octobre des arts, catalogue de l'exposition de Lyon en 1984. p 20.

La grenouille. Les troncs d'épicéas, les feuilles mortes, l'eau, les lentilles d'eau, les feuilles de fougères , 1994

Autel de rivière , 1980

Sculpture de soleil , 1979

Au jardin du paradis , 1979

Erik Chevalier, Jacqueline Gueux, Paul Hazelton, Josie Mahoney, Hervé Van de Meulebroeke,Allen R Page, Clare Smith

Une collaboration transfrontalière entre
les villes jumelées de Deal et de Saint-Omer

Co-organisé par/co-curated by
Christine Gist (DAD – Dover Arts Development, Deal)
Benoît Warzée (espace 36, association d'art contemporain, Saint-Omer)

+44 (0)1304 372 414, c.gist@btinternet.com
+33 (0)3 21 88 93 70, espace36@free.fr

«Defend/Défendre » est une exposition commune entre des artistes du Kent et du Nord-Pas de Calais. Ce projet se concentre initialement sur les liens entre les villes jumelées de Deal et Saint-Omer, pour des expositions de créations d’art contemporain dans des sites patrimoniaux. Le but est de développer des collaborations transfrontalières conduites par des plasticiens ainsi que de présenter des créations au public du district de Douvres et de la région de Saint-Omer.

La première exposition « Defend / Défendre » s’est déroulée dans le sous-sol et les remparts du château de Deal. Les interventions des artistes répondaient à la structure architecturale du château, à son rôle défensif et à son importance historique. Sa situation à la limite de la terre et de la mer avec son identité de fortification frontalière offrit un contexte unique au projet. L’installation dans les remparts de Saint-Omer, ville d’Art et d’Histoire, est l’occasion pour les artistes de réaliser une réinterprétation de leurs travaux adaptés à ce nouveau lieu de monstration. Reprenant les thématiques développées au château de Deal, ils entrent en résonance avec le territoire audomarois

La projection sons et images d'Erik Chevalier évoque le problème de la surveillance contemporaine tandis que les oeuvres écrites de Jacqueline Gueux demandent aux visiteurs de réfléchir au pouvoir de la mémoire, avec les commentaires de Paul Hazelton sur la folie de la guerre. Les fragiles sculptures de Josie Mahoney font allusion à la spiritualité de la mer et de la terre en écho à l'histoire des lieux. Présenté dans les souterrains du château ou projetée sur le sol des remparts, les images d'Hervé Van de Meulebroeke font glisser le visiteur de la réalité à l'illusion. Les réalisations d'Allen R Page, créées à partir d’une multitude de détritus inhabituels, témoignent de son humour et de sa référence subtils aux lieux. Les dessins grand format de Clare Smith attirent l'attention sur le bord ; qu'il s'agisse du bord de l'eau ou de la terre, il constitue une ligne constamment redéfinie.

Defend/Défendre is the first in a series of artist-led initiatives to develop cross-border collaborative visual arts events with artists in East Kent and Régions Nord and Pas de Calais. The project will initially focus on the links between the twin towns of Deal and Saint-Omer with temporary interventions in non-gallery spaces and sites. The aim is to develop a network for artists as well as presenting innovative work in Dover District and the Saint-Omer area.

Defend/Défendre is sited in the basement and ramparts of Deal Castle. The artists present interventions which respond to the Castle's architecture, defensive function and historical significance. Its location on the edge of land and sea with its identity as a border fortification offers a unique context for the project.

Erik Chevalier's video and sound installation reflects on the issue of contemporary surveillance in a space charged with history while Jacqueline Gueux's text based work presented as stickers and metal plaques asks the viewer to consider the power of memory. Paul Hazelton comments on the folly of war through his castle of sand and Josie Mahoney's vessels and performance This is for the Sea allude to the spirituality of the sea and the history of Deal Castle. The small windows of the outer walls of the castle offer a dramatic setting for the photo installation of Hervé Van de Meulebroeke as the viewer moves from light to dark, reality to illusion. Allen R Page's subtle humour and reference to place are witnessed in his interventions created from a wealth of unusual detritus found in Deal. Clare Smith's large format drawings call attention to the edge; whether that of water or land, it is a line that is constantly redefined.

La photographe nous fera découvrir sa vision de l’Afrique et de la Palestine. Cette exposition se déroule en même temps sur deux lieux du territoire Audomarois : le Centre Culturel d’Agglomération à Arques (images du Benin) et l’Espace 36 à Saint-Omer (images de la Palestine). Un colloque est organisé à la Médiathèque d’Arques autour de la création artistique et des échanges avec la Palestine. L’exposition se décline sur deux espaces, entre Saint-Omer et Arques, réunissant ainsi pour la première fois autour d’un travail commun les deux espaces d’exposition d’art contemporain de l’Agglomération. De plus, ce travail aura un retentissement régional par le biais du festival de l’Association France-Palestine Solidarité. L’exposition sur la Palestine de l’Espace 36 sera montrée dans les Centres Culturels Français de Jérusalem et Gaza à partir de 2007.

En partenariat avec le centre culturel d’agglomération Balavoine, la Médiathèque Municipale d’Arques et l’association France-Palestine.