Istvan Balogh, Gilles Coulon, Denis Darzacq, Oan Kim, Pascal Maître, Igor Moukhin, Martin Parr, David Rosenfeld
Dans le cadre du projet départemental Pas-de-Calais Territoire, un catalogue a été édité.

Dans la suite des réflexions autour des liens entre les artistes et la ville, l’espace 36 propose une deuxième exposition à partir des collections publiques : une sélection de photographies du Fonds National d’Art Contemporain (Fnac – aujourd’hui CNAP Centre National d’Art Contemporain), réalisées dans le cadre d’une commande publique mise en place par la mission « An 2000 en France », sur la thématique de la jeunesse. Ces habitants, de 16 à 25 ans, qui sont-ils ? Que font-ils… ? Comment appréhendent-ils leur espace urbain, lieu de vie ?

Une partie de la population est particulièrement présente dans l’espace public, celle que notre société actuelle a qualifiée de «jeune», définie par défaut entre l’enfant, être en formation, et l’adulte, citoyen responsable. Loin de ne retranscrire qu’un portrait de la (les ?) Jeunesse d’aujourd’hui en France, les artistes ont plutôt investi le champ social et posent la question de l’image en tant que reflet des phénomènes sociaux.
C’est un rapport à l’identité, personnelle et sociale à la fois.

On ne peut aborder le territoire de la ville sans avoir un regard sur ses habitants, et notamment sur une partie de la population particulièrement présente dans l’espace public, celle que notre société actuelle a qualifiée de « jeune », défini par défaut entre l’enfant, être en formation, et l’adulte, citoyen responsable. Loin de ne retranscrire qu’un portrait de la (les ?) Jeunesse d’aujourd’hui en France, les artistes ont plutôt investit le champ social et posent la question de l’image en tant que reflet des phénomènes sociaux. C’est finalement face à un rapport à l’identité, personnelle et sociale à la fois, auquel vous êtes conviés.
Les grands rassemblements que sont les concerts et différentes « fanfares » (Oan Kim) sont une belle occasion de voir les jeunes s’adonner à leur passe-temps favori : faire la fête ! On y voit alors l’importance du groupe d’amis, et déjà les codes qui gèrent relations et communications. Mais au milieu de cette foule désordonnée un couple est oublieux du mouvement qui l’entoure. Les deux volets de l’exposition sont ici visibles : que ce soit en public ou en privé, la jeunesse s’installe dans la ville. Elle y cultive à la fois l’intégration au groupe et la distinction de son intimité.
Pour la majorité des jeunes, le samedi soir est un moment particulier de la semaine (Gilles Coulon) où l’on se retrouve dans un temps commun de partage et d’échange autour d’un verre ou sur la piste de danse. La musique (Martin Parr) est un lien aussi essentiel que le sport. La jeunesse développe ainsi à loisir le relationnel dans les grands espaces de la ville, parc de verdure et place publique (Pascal Maître), ou sur les lieux de passages des campus (Istvan Balogh), même si le banal fait aussi partie de leurs vies (Denis Darzacq).
Amoureuse ou solitaire, la jeunesse s’exprime par des gestes, un regard, un sourire. Les amoureux enlacés sont étrangement observés par des affiches publicitaires (Igor Moukhin), alors que des jeunes filles aux regards absents songent à une ville au delà des murs (David Rosenfeld).