Cette création de l’artiste américaine Marjorie Van Halteren est pour l’espace 36 une nouvelle étape dans ses recherches artistiques autour du son, matière de travail plastique. L’installation était accompagnée d’une sélection d’œuvres d’Art & Langage, Scott King et La Monte Young, du Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) Nord – Pas de Calais, issues de l’exposition itinérante « Sound of Music », après Courtrai et Maastricht. Le directeur de l’espace 36, Benoît Warzée, a eu l’opportunité de réaliser un commissariat d’exposition spécifique pour cet évènement.
Samedi 14 juin 15 h, Bibliothèque d’Agglomération : Rencontre autour de la création sonore contemporaine, avec Marjorie Van Halteren et Camille Beulque du Frac
La nature est très présente dans l’audomarois. Plus qu’un aspect du décor, elle fait partie intégrante de la vie quotidienne et de la culture locale.
A la découverte de ce territoire, Marjorie Van Halteren a déambulé dans des paysages, entre marais, forêts et marchés. Elle vous propose aujourd’hui de (re-)découvrir cet environnement par le biais des sons, bruits et musiques de la nature ou des habitants. L’artiste, fascinée par les teintes du ciel du Nord, exprime le bonheur de retrouver la lumière après l’obscurité. Utilisant les métaphores de la pousse des plantes comme des saisons, elle s’attache au temps qui passe, nécessaire pour se construire, apprécier les nuances, ressentir la joie de l’attente. Prêtez attentivement l’oreille à ces paysages ordinaires.
Une ouverture sur le ciel, comme une fenêtre sur le temps qui passe, le temps qu’il fait.
Fascination des paysages ordinaires, des lignes et de l’horizon.
Pendant de longs mois où les couleurs des jours se jouent des nuances de gris, après l’attente, enfin, la lumière.
Ecouter la météo : parler de la pluie et du beau temps, conversations du quotidien.
Marjorie Van Halteren est une artiste du son. C’est avec cette matière qu’elle s’exprime sur l’environnement qui l’entoure. Les sons, bruyants ou subtils, appellent des images, des ambiances, des souvenirs. Elle se focalise sur des manifestations de la nature et des échantillons d’activités humaines. En collectant ces fragments, elle perçoit des variations et capture des traces audibles. Dans cet espace-temps que l’artiste nous propose, on y entend la grêle et le vent accompagnés du tonnerre, on écoute les chants paisibles des oiseaux pour passer par le brouhaha d’un marché et les voix des vendeurs s’élèvent pour nous attirer avec de simples mots évocateurs de plaisir : « des fraises! des fraises ! »
Merci à Cyprien Quairiat pour sa collaboration à l’installation de Marjorie Van Halteren
Lors de la rencontre du samedi 14 juin nous avons eu le plaisir d’être rejoint par Paul Cheneour, artiste flutiste anglais qui a participé au projet européen « Transmettre/Transmit ». Un musicien ne viens jamais sans son instrument, et Marjorie lui a proposé de mettre en pratique une des proposition de l’œuvre de La Monte Young
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J’ai rencontré tout à fait par hasard Matt Gross, journaliste au New York Times, dans le bateau de retour de l’Angleterre (où j’étais allé pour parler à un colloque dans le cadre du projet Interreg) la veille du dernier vernissage. Ne sachant pas qu’il était journaliste (il me l’a dit bien plus tard) nous avons discuté toute la traversée et je l’ai naturellement invité à venir au vernissage de Marjorie Van Halteren, artiste américaine (en plus !). Et voilà comment vous pouvez me voir dans le Ferry et découvrir un peu l’exposition « Luminosité Sonore » (en anglais dans le texte bien sûr, avec l’accent américain en prime…) sur le site du New York Times, dans le cadre d’une série de reportages dans toute L’Europe.
Bien sûr Matt parle de plein de choses dans son reportage vidéo, et c’est pas toujours drôle d’ailleurs.
donc voilà le lien pour regarder la vidéo « Dover to Calais » : http://frugaltraveler.blogs.nytimes.com/2008/05/22/pride-and-shame-in-calais-france/
Benoît Warzée, directeur de l’espace 36
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